L’éloignement définitif du front ondulant qui a concerné la Belgique les jours précédents laisse notre pays dans de l’air maritime instable. Cela se traduit par un régime d’éclaircies et d’averses, ces dernières devenant orageuses le soir sous l’influence d’une ligne post-frontale.
Situation synoptique du 13 juin 2019 à 14h00. Source : KNMI.
Avec des vents de surface tendant à souffler de sud, les températures maximales sont de saison malgré le caractère très maritime de la masse d’air : 17 à 21°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs ardennaises. Le maximum du jour est observé à Angleur (province de Liège) avec 21,8°C.
Le matin, les cumulus peu développés sont à la limite de stratocumulus, ensuite, ils atteignent le stade mediocris en matinée avec de belles éclaircies et quelques cirrus. L’après-midi, les développements convectifs se poursuivent jusqu’au stade de cumulonimbus avec des averses qui sont parfois séparées par de très belles éclaircies mais qui ont aussi de temps en temps leurs enclumes reliées entre elles par des cirrostratus d’étalement.
Certaines cellules orageuses prennent un aspect menaçant en soirée avec, notamment, un arcus comme c’est le cas, par exemple, à Leuze-en-Hainaut ou à Ollignies (province de Hainaut) autour de 20h00.
Arcus vers la région d’Ollignies en province de Hainaut, le 13 juin 2019.
Coups de foudre visibles depuis Ottignies en province de Brabant Wallon, en direction du nord, le 13 juin 2019.
Par ailleurs, dans l’est du pays un orage est suspecté de prendre une tournure supercellulaire sur une ligne Bouillon – La Roche-en-Ardenne, en province de Luxembourg. Malgré des conditions défavorables (peu de cisaillements, une instabilité certes présente mais pas vraiment forte et une dynamique non excessive), les images radar (notamment de Kachelmann) montrent un écho en crochet persistant sur le flanc sud-est de la cellule en question, tout comme un dipôle sur les imageries Doppler.
Image radar de la probable supercellule sur l’ouest de la province de Luxembourg, le 13 juin 2019. Source : Kachelmann.
La sortie gauche d’un jet pourrait éventuellement en être la cause, tout comme des conditions locales de cisaillements de basses couches (relief, courants de densité d’anciennes averses,…..). Des investigations devront être menées pour déterminer cela.