Les vendredi 9 et samedi 10 octobre 1835, de violents phénomènes venteux sont signalés en Belgique en étant parfois accompagnés d’orages.
D’abord, le 9 octobre, des dégâts observés à Ulbeek montreraient le probable passage d’une tornade, avec la projection de débris à distance et un phénomène d’aspiration :
« La matinée de vendredi dernier a été des plus désastreuses pour plusieurs communes de la province de Limbourg, et particulièrement pour la commune d’Ulbeek, située près de la ville de Looz. Un coup de vent, qui n’a duré que quatre à cinq minutes et qui présentait tout l’effet d’une trombe terrestre, a rompu des arbres qui avaient plusieurs pieds de circonférence, d’autres ont eu le sommet emporté et lancé à une grande distance du tronc. Un fait qui témoigne de la violence du vent, et qui serait à peine croyable s’il n’avait pas été vu par des personnes signes de foi, c’est le mouvement de recul éprouvé par une maison appartenant à un ouvrier, qui a été transportée à deux pieds de son emplacement primitif, sans être renversée. L’assise de la maison était une charpente de bois fixée sur des pilotis, c’est le mode de construction adopté dans ce pays ».
Illustration des orages du 9 et 10 octobre 1835 en Belgique. Crédit : Frédéric Godefroid©Belgorage
Ensuite, le 10 octobre, un navire échoue sur la côte à Knokke lors d’un orage. Dans le Hainaut, des maisons sont aussi endommagées à Goegnies-Houdeng tandis qu’à Bertainmont (Mons), un moulin est entièrement détruit par le vent. De plus, à Wellen, un « ouragan » est signalé, d’une durée de seulement 4 à 5 minutes avec un vent soufflant d’ouest en est, qui brise et déracine un millier d’arbres et endommage de nombreuses toitures sur les bâtiments.
De même, un violent phénomène venteux touche également la région de Tongres, en province de Limbourg :
Dans la matinée de samedi, un ouragan a causé beaucoup de dégâts dans quelques communes qui environnement la ville de Tongres. Plusieurs arbres ont été déracinés et brisés, et chose étonnante, des prairies ont été complètement rasées. La perte occasionnée par ce sinistre n’a pas encore été évaluée, mais elle s’élèvera à une somme assez considérable. » (L’indépendance belge – 14/10/1835)