Vers la fin de la nuit du mardi 05 février 2013, une vigoureuse ligne de grain a transité sur le territoire belge en prenant un axe nord-ouest – sud-est. Les orages furent particulièrement actifs sur les provinces de Flandres Occidentales et Orientales notamment au niveau du vent et dans une moindre mesure, de l’électricité.
A Meulebeke, des rafales descendantes assez importantes ont provoqués de nombreux dégâts tels que des serres détériorées, des tuiles et toitures envolées, des fils électriques arrachés etc. A Oosterzele, une buvette de stade de football a été détruite notamment par une très probable tornade et une trentaine d’habitation ont souffert du même phénomène tourbillonnaire. Par ailleurs, une prise de contact par notre collectif avec Marc Van Diepenbeeck semble confirmer cet élément.
A Oostrozebeke, une habitation fut la proie d’un incendie dû à un coup de foudre ; foudre qui s’est également abattue à Roulers, sur le bâtiment abritant la station de radio locale. Il a été rapporté que les prises murales et les raccordements internet sont sortis des murs de la station.
Carte des coups de foudre s’étant manifestés en fin de nuit.
Source : Blids
Nous notons que nous ne sommes guère étonnés que ce genre de phénomènes se soient produits étant donné la présence d’un courant jet particulièrement intense au-dessus de notre pays (plus de 200 km/h) associé à une dynamique atmosphérique générale qui fut telle en matinée qu’il suffisait, si nous osons dire, qu’une cellule convective de bonne facture se forme pour que des évènements comme cités ici-haut puissent se produire.
Dès lors, nous pouvons conclure que nous avons fait face à la première offensive orageuse significative de l’année 2013, cela, alors que nous ne sommes qu’en février. Ceci démontre encore une fois qu’il ne doit pas faire « chaud » pour observer le développement des orages comme beaucoup de monde le croit souvent. Seule une différence de température entre deux masses d’air, quelque soit leur température au départ, est importante à observer ; la dynamique atmosphérique donnant le caractère de l’orage et des phénomènes qu’il pourra produire.
Carte radar des précipitations.
Source : Buienradar
Ainsi, dans ce contexte, même si la température à l’avant de la zone d’averses n’était pas très élevée à nos yeux, l’arrivée massive d’air bien plus froid en altitude a suffit pour permettre le développement de cellules convectives en ajoutant bien sûr les autres paramètres indispensables tels que l’humidité et une dynamique, cette dernière ayant été très significative dans ce cas-ci.
Enfin, quelques articles ont été rédigés par les médias. Parmi ceux-ci, on note une grande confusion entre la présence de rafales descendantes dans l’une ou l’autre région et d’une tornade dans d’autres. Dès lors, nous nous permettons de vous partager uniquement un lien photographique présentant les dégâts divers engendrés par les deux phénomènes et non les articles afin de ne pas créer la confusion dans l’esprit de chacun : Photos
Un dossier a également été réalisé par notre collectif sur cet épisode remarquable. Nous vous invitons à le consulter via le lien suivant : Echo en arc tornadique du 5 février 2013.