Dans ce contexte, une première tornade a été observée entre Marchin et Tinlot, au sud-est de Huy, en province de Liège. Dans cette région comme partout ailleurs en Belgique, le temps a été typique des courants maritimes frais et très instables, si fréquents dans nos contrées. Avec des températures de l’air de 18 à 19°C (15°C sur les hauteurs), le ciel a été le plus souvent très nuageux à couvert avec, durant l’après-midi et le soir, de nombreuses averses, parfois très violentes. En matinée, on observait des stratocumulus en différentes couches, parfois doublés de cumulus, souvent fractus, dont la base se situait vers 300 ou 400 mètres. Lors des rares éclaircies, on apercevait des altocumulus et des cirrus spissatus. À Saint-Hubert, la visibilité était souvent fort réduite car la station se trouvait déjà dans les nuages.
L’après-midi, les bases des différents cumulus se situaient entre 300 et 700 mètres (les fractus étant les plus bas), tandis que les bases des stratocumulus se situaient à des altitudes de 1000 à 1200 mètres, parfois moins. Ceux-ci étaient liés à une faible inversion vers 1500 mètres, qui était toutefois facilement percée par de nombreux cumulus, se développant en cumulonimbus générant des averses. En soirée, on observait des orages, avec des ciels particulièrement menaçants (mammatus, « whale’s mouth »).
Les précipitations ont souvent été abondantes : 33,0 mm à Bierset, 37,3 mm à Uccle et encore 29,0 mm à Elsenborn. D’autres endroits, répartis de façon aléatoire dans le pays, ont été plus épargnés, avec des précipitations largement inférieures à 10 mm. Le vent, quant à lui, soufflait le plus souvent de sud-ouest à ouest, mais prenait d’autres directions aux environs immédiats des averses. La vitesse moyenne se situait autour de 15 km/h, avec des rafales de 35 km/h ou un peu plus. Il s’agissait donc là d’une journée d’été parfaitement « pourrie », où l’on s’attendait certes à être trempé, mais certainement pas à voir une tornade.