La fin du mois d’octobre 2002 connaît deux jours tempétueux, notamment le second qui est probablement l’un des jours les plus venteux en Belgique depuis les grandes tempêtes de l’hiver 1989-1990.
Le 25, une première dépression passe en se creusant de l’Irlande à la Norvège, accompagnée d’une perturbation assez complexe. En fin d’après-midi, son front froid principal achève de traverser la Belgique, plaçant le pays dans une traîne particulièrement active, tandis qu’un talweg pilote un renforcement du vent. Ces rafales restent toutefois assez modérées, en dehors des averses orageuses. Ce sont, en effet, véritablement ces dernières qui « font » le coup de vent de cette soirée du 25 octobre. On note 97 km/h à Spa-Sauvenière et à Meix-devant-Virton, et 94 km/h à Uccle, Beauvechain et Kleine-Brogel.
De nombreux postes d’observation météorologiques du pays signalent de l’activité orageuse, parfois à plusieurs moments de la soirée/nuit. À Beauvechain, par exemple, de l’orage est signalé en début de soirée, sans réelle activité venteuse. Une seconde bouffée d’averses orageuses survient en fin de soirée, avec, cette fois, des rafales plus fortes, jusqu’à 94 km/h. L’activité électrique est particulièrement notable entre Sambreville et Huy en début de soirée.
La tempête du 27 octobre est, par contre, un événement purement synoptique, c’est-à-dire lié au resserrement isobarique entre une dépression très creuse, nommée Jeanett, et un anticyclone sur le sud de l’Europe. La dépression se creuse de plus jusqu’à 975 hPa sur l’Irlande puis le Royaume-Uni, avant de gagner la mer du Nord, accélérant le flux d’ouest qui déferle sur la Belgique. Les rafales atteignent 105 km/h à Uccle, 108 km/h à Gosselies et à Saint-Hubert, 112 km/h à Bierset, 115 km/h à Deurne, 119 km/h à Zaventem, 123 km/h à Koksijde, 133 km/h à Oostende et 137 km/h à Spa-Sauvenière. Les dégâts sont nombreux à travers tout le pays.