Les tempêtes se succèdent au cours de ce 14e siècle. Mais, une des plus violentes se produisit le 6 décembre 1367.
« Un vent de Nord-Ouest jeta la mer au-dessus de toutes nos digues, détruisit un nombre considérable de navires et renversa une foule de bâtiments privés et publics. Parmi les malheurs que nous trouvons mentionnés dans les chroniques, nous citerons la chute du beffroi de Tournay, celle de la tour de l’église de St-Nicolas, à Orchies, et, ce qui est plus affligeant, la disparition sous les eaux de la ville d’Ysendyke avec dix-sept villages des environs. Nos villes maritimes éprouvèrent toutes de grands dommages. Les rues de Nieuport et d’Ostende restèrent un jour entier sous les flots. Le marquisat d’Anvers (dans le duché de Brabant) eut aussi beaucoup à souffrir. La mer envahit une grande étendue de terres et se retira en emportant dans ses abîmes des milliers de personnes, on compte que 20.000 belges périrent dans la tempête. »
Auteur des extraits de journaux : Ainé Coolmans (Revue de Bruxelles décembre 1837).
N.B. : Il semblerait que cette tempête du 6 décembre 1367 (date qui aurait peut-être été ramenée, après coup, au calendrier grégorien) soit la même que celle du 13 décembre 1367 (selon le calendrier julien en cours à l’époque). Malheureusement, il est impossible de le vérifier avec certitude.