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18/01/1820 – Inondations

    Durant le début du mois de janvier 1820, le froid se fit grandement sentir. Toutes les rivières et fleuves étaient pris par les glaces. Mais les 17 et 18 janvier, un rapide dégel engendra des inondations catastrophiques en Wallonie. Selon des données reconstituées, la température aurait plongé jusqu’à –18°C le 11 janvier dans la région de Bruxelles. Le dégel du 17 est attesté et le 19, la température aurait atteint +11°C.

    « La glace de l’Escaut et de la Meuse avait acquis une épaisseur de trois pieds. Le dégel se manifesta le 17, et continua le 18 avec une rapidité sans exemple. La débâcle fut terrible dans les provinces wallonnes, où les eaux incessamment grossies se précipitaient dans les parties inférieures de leur cours, avec une violence telle qu’en beaucoup d’endroits elles enlevèrent des bonniers de terrain. »

    « L’ancien pays de Liège eut surtout à souffrir. À Liège, même le courant de la Meuse emporta plusieurs arches du pont de l’Université, la route de Liège à Huy fut coupée et rendue pour longtemps impraticable. La Meuse charia pendant quelques jours de nombreux débris de maisons et de meubles. À Maestricht, on pêcha des cadavres humains et une foule d’animaux domestiques qui avaient été entraînés par les flots. »

    « Bruxelles eut sa part dans ce désastre. Les digues du canal se rompirent en trois endroits et toute la partie basse de la ville fut si complètement inondée qu’il fallut se servir de nacelles et de charrettes pour apporter aux habitants, réfugiés aux étages, les secours nécessaires. Louvain et les campagnes environnantes éprouvèrent des malheurs non moins déplorables. À Anvers, la marée montante faillit détruire les quais et les maisons. Dans le pays de Waes, l’eau atteignit, dans plusieurs localités, une hauteur de 10 à 12 pieds. Beaucoup de campagnards auraient péri en ces jours néfastes, sans le dévouement des habitants de Termonde, qui allèrent les recueillir sur les toits et les arbres, où ces malheureux s’étaient réfugiés. »

    « Gand, Courtrai, Deynze, Audenarde, Grammont, Alost, Namur, Tournay et la plupart des autres ville de la Belgique ainsi qu’un grand nombre de villages eurent à déplorer les suites de cette effrayante inondation qui occasionna aussi en Hollande, en France et en Prusse, des dommages considérables. »

    « Dans la plupart des localités, les eaux ne se retirèrent que vers la fin de Janvier. »

    Auteur des extraits de journaux : Ainé Coolmans (Revue de Bruxelles mai 1838).