Le mercredi 26 mars 1851, un violent phénomène, très localisé, engendre des dommages dans le domaine de Barcenalle, près de Ciney en province de Namur. D’après les descriptions, tout porte à croire qu’une tornade ait sévi sur une distance assez courte, mais avec une forte intensité. En voici un extrait :
« On écrit de Ciney, le 26 mars : vers 6 heures et demie du soir un vent très fort accompagné d’une pluie battante amena un épouvantable ouragan ; bientôt une trombe formée sur les hauteurs qui environnent le château de Barcenalle, se précipite avec fracas vers le jardin anglais, enlevant et arrachant tout dans sa course furieuse : plus de quatre-vingt sapins dont quelques-uns d’une grosseur extraordinaire jonchent le sol, les uns brisés, comme de faibles roseaux, sont enlevés à des distances considérables. D’autres, après avoir résisté quelque temps à la violence du vent, cèdent enfin, soulevant après eux des mottent énormes de terre. Des pommiers et des poiriers, malgré leur grosseur (ils avaient de 4 à 5 pieds de pourtour) n’opposent qu’une faible résistance à l’ouragan, brisés à quelques pieds de terre, leurs têtes pesantes, après avoir été balancées dans les airs, sont enfin rejetées avec violence sur le sol, où elles s’enfoncent profondément, éloignées du tronc de plus de 30 mètres.
Enfin, au milieu du fracas des arbres qui se brisent et du vent qui se déchaîne avec fureur, la foudre éclate et tombe sur le toit du château, là elle trace un cercle, enlève les ardoises qu’elle éparpille ça et là, puis remonte sans causer d’autres dégâts. » (Journal de la Belgique : pièces officielles et nouvelles des Armées – 31/03/1851)
Cet évènement ce produit au sein d’une période perturbée où plusieurs cours d’eau connaissent des crues suite aux précipitations régulières. En outre, des orages sont aussi signalés à plusieurs reprises. De semblables conditions concernent la France, où une autre tornade touche la région de Nantes quelques jours plus tard.