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31/03/1886 – Tornades

    Le mois de mars 1886 a été divisé en deux périodes distinctes. La première, du 1er au 18 mars, a été marquée par un régime anticyclonique avec des vents d’est ou de nord-est. Les températures ont été froides mais le temps était sec. Des minimas de – 18,6°C et de – 18,2°C ont été relevés par exemple à Bastogne et Jalhay. À Bastogne, il a gelé tous les jours du 6 janvier au 21 mars. L’hiver 1885-1886 a d’ailleurs été froid sur la Belgique mais sec.

    La deuxième période, du 19 au 31 mars, a été soumise à un régime dépressionnaire. Un temps doux mais humide prédomina avec de la pluie tous les jours et régulièrement des orages. Malgré cela, les températures du mois de mars restèrent inférieures aux normales.

    Le dernier jour du mois, une tornade est signalée. Mais il est très probable que ce soient au moins deux tornades qui ont sévi, au vu de l’heure où elle a été signalée. En effet, 45 minutes séparent le moment où elle a été aperçue la première fois et le moment où elle s’est apparemment dissipée. Car il est difficilement imaginable qu’une tornade reste pendant 45 minutes au sol dans nos contrées, bien que cela n’est pas exclu.

    Illustration de la tornade dans la région de Poperinge, le 31 mars 1886. Crédit : Frédéric Godefroid.Illustration de la tornade dans la région de Poperinge, le 31 mars 1886. Crédit : Frédéric Godefroid©Belgorage.

    Voici ce qu’en dit Albert Lancaster, météorologue de l’IRM :

    « Le 31, une trombe s’est déchaînée sur plusieurs localités des Flandres ; elle marchait avec une rapidité extraordinaire, à raison de près de 28 mètres à la seconde (100km/h). Elle s’est montrée d’abord à Poperinghe, vers 6 heures du soir, et paraît s’être évanouie au-delà de Gand, où elle est apparue à 6h45 ; partout, sur son passage, des coups de vent d’une violence extrême se sont fait sentir. »

    Toutefois, les dégâts ne semblent pas avoir été importants.