Les personnes qui ont déjà vécu en 1979 se souviendront surtout de son hiver froid et neigeux. Mais le reste de l’année n’a pas brillé. Soleil peu présent, pluies et températures fraîches caractérisent 1979, surtout en été. C’est d’ailleurs déjà le troisième été consécutif qui est pourri.
Comme l’année précédente, 1978, une brève période chaude mais humide s’est dessinée au tout début de l’été. Le 30 mai comme le 3 juin, les températures ont atteint 27°C en de nombreux endroits, et même 29 voire 30°C localement. En ce 4 juin, les températures remontent à des valeurs similaires, mais uniquement sur l’est du pays. Malgré un quasi-marais barométrique, nous avons sur notre pays une faible convergence entre des vents continentaux de sud-est à sud et des vents bien plus maritimes d’ouest à sud-ouest.
Nous avons donc un ciel bien plus nuageux sur l’ouest du pays que sur l’est, en première moitié de journée tout au moins car par la suite, les nuages gagnent tout le pays.
Sur l’ouest du pays, on observe du brouillard qui a du mal à se dissiper, et qui est suivi d’une brume persistante. Le ciel est couvert de stratus, ne se transformant que difficilement en stratocumulus l’après-midi, avec ici et là quelques maigres éclaircies. Les températures ne dépassent guère 20°C.
À l’est du pays, on observe des cirrus, des altocumulus parfois castellanus et, en dessous, des cumulus bourgeonnant rapidement et atteignant le stade de cumulonimbus orageux en début ou milieu d’après-midi. Les températures atteignent 27 à 29°C en Campine et en région liégeoise, et 24 à 26°C sur les hauteurs. Après les orages cependant, les températures descendent temporairement à 18-19°C, voire moins sur les hauteurs.
À la limite d’influence de ces deux zones d’influence météorologiques, on observe aussi de l’altostratus. C’est dans cette zone-là aussi qu’on observe les plus longs orages, orages stagnants en raison du peu de mouvement de l’air en altitude.
À Florennes par exemple, on observe constamment de l’orage de 13h00 à 17h00, orage signalé comme violent dans les premières heures. À Charleroi, les orages durent à peine moins longtemps. C’est d’ailleurs la région de l’Entre-Sambre-et-Meuse qui est la plus touchée par les précipitations, avec plusieurs cotes supérieures à 40 mm, dont la plus remarquable est celle de Cerfontaine avec 106,6 mm ! Là, les températures, après avoir atteint 24°C en fin de matinée, chutent à 16°C sous les intenses précipitations.
En province du Brabant Wallon, les averses se montrent également violentes, notamment sur les communes de Jodoigne et de Beauvechain. Certains cours d’eau connaissent des crues éclairs impressionnantes, avec des niveaux d’eau qui n’ont plus jamais été observés depuis, notamment à Piétrain et Tourinnes-la-Grosse. Pourtant, aucun relevé significatif n’est observé dans les stations officielles, preuve que ces fortes précipitations ont été localisées.