Juillet 1984 est surtout resté dans les annales climatologiques pour son record de froid avec, le 1er du mois, seulement 4,4°C à Uccle et –1,2°C à Rochefort au petit matin. Mais l’ensemble du mois n’a pas été spécialement froid et on a même observé à deux reprises des phénomènes caniculaires importants, le premier autour du 9 juillet et le second, autour du 30 juillet.
Le 11, la chaleur des jours précédents a déjà évacué une grande partie du pays, et la violence des orages est tout à fait inattendue. Au littoral, un temps brumeux et gris par 17°C fait soudain place, vers midi, à des orages d’une force inouïe, avec des rafales montant jusqu’à 80, voire 90 km/h. À l’intérieur des terres, le temps est peu plus doux, avec 21 à 22°C, mais le ciel est gris aussi, ou blanchâtre, avec des stratocumulus et des altocumulus denses. Rien d’une canicule donc, pourtant tout s’y déchaîne aussi aux alentours de midi. À Anvers, les rafales montent même jusqu’à 122 km/h !
Le pire, cependant, reste réservé pour la Gaume. Là, contrairement au reste du pays, il règne une chaleur étouffante, 32°C avec un ciel blanchâtre, voilé de cirrus. Jusqu’au soir, à part la lourdeur du temps, aucun précurseur de l’orage, aucun cumulus, juste des bancs d’altocumulus ayant un air tranquille. Puis l’orage devient tellement violent qu’une tornade se forme ! Elle cause de très nombreux dégâts notamment dans la région de Virton.
Cette tornade appartient à un complexe orageux très dévastateur qui sévit en France et en Allemagne, avec tantôt des rafales descendantes, tantôt des tornades faisant localement beaucoup de dégâts.