Ce 24 août 1994, une tornade cause des dégâts dans la région de Ville-Pommeroeul, en province de Hainaut.
Un article est paru pour l’occasion dans le journal « Le Soir » :
« Il était aux environs de minuit et demi lorsque les habitants de cette partie du Hainaut occidental ont été réveillés par les coups de tonnerre rapprochés d’un violent orage accompagné de pluies tout aussi violentes. Rapidement, l’eau a engorgé les avaloirs et envahi les caves de nombre d’habitations. Dans certaines, on a compté jusqu’à 40 centimètres d’eau. Routes inondées, arbres déracinés, cheminées arrachées, le schéma classique de ce genre de défoulement météorologique a été scrupuleusement respecté avec fort heureusement des dégâts matériels pour l’essentiel. Sur la place Hautchamps, à Pommeroeul, ce que les pompiers de Bernissart qualifient de mini-tornade a quand même blessé un automobiliste qui passait par là au moment où les rafales s’appliquaient à faire tomber les arbres et qui a vu son pare-brise réduit en miettes. Plusieurs autres véhicules – vides – ont également été écrasés sous les arbres.
La tornade avant de sévir sur la place Hautchamps s’était attaquée à une ferme isolée située 18, quai des Anglais. Sur plusieurs centaines de mètres carrés, la toiture en ardoise a été arrachée et ses occupants ont été isolés durant plusieurs heures, les arbres plantés le long de la seule voie d’accès au bâtiment ayant été couchés en travers de la route et le vent ayant tordu le portail d’accès. Les dégâts à cet endroit peuvent se chiffrer à près d’un million.
Après leur passage dévastateur sur la place Hautchamps, les vents mauvais se sont dirigés vers la grand-place de Ville-Pommeroeul avant de prendre le chemin de Tertre et Hautrage où, devenus moins violents, ils se sont aussi faits moins casseurs.
Ce sont en réalité les communes de Stambruges, Quevaucamps, Beloeil, Bernissart et Pommeroeul qui ont le plus souffert de cette nouvelle colère estivale du ciel. Hier les pompiers de Bernissart et Beloeil, sollicités au total à plus de 150 reprises, ne savaient plus où donner de la pompe pour vider les caves; ils ont dû appeler en renfort la protection civile de Ghlin afin de faire face aux demandes de bâches pour recouvrir la vingtaine de toitures envolées ».