Le 6 juin 1998, la Belgique connaît un temps chaud et humide, avec par exemple 28,5°C à Beauvechain (province du Brabant Wallon). Une bouffée d’air tropical atteint le sud-est du pays dans la nuit, et concerne principalement le nord-est de la France et l’Allemagne (il fait 20°C à 850 hPa au-dessus de l’Alsace). Le reste de la Belgique est concerné par une zone de conflit entre cet air chaud et de l’air maritime à l’ouest et au nord, dessinée sous la forme d’un front chaud de l’Ile-de-France au nord de la Pologne par le Met Office anglais.
Plusieurs orages, pour certains très intenses, traversent le pays du sud-sud-ouest au nord-nord-est entre la fin de nuit et la fin de journée du 6 juin.
L’IRM signale ainsi qu’un violent orage (il pourrait en fait s’agir de plusieurs orages) déverse « d’impressionnantes chutes de grêle occasionnant des dégâts aux serres et aux cultures, principalement dans la région de Courtrai. A Mouscron, on observe des grêlons atteignant jusqu’à 5 cm de diamètre« .
En outre, la commune de Beauvechain est la plus touchée, avec de la grêle et de fortes pluies. Ces précipitations tombent en plusieurs vagues orageuses le matin, en fin de matinée ainsi qu’en début de soirée et engendrent des inondations.
Des coulées de boues et des crues éclairs touchent plusieurs localités, dont Beauvechain, Tourinnes-la-Grosse et Nodebais. 35 mm d’eau sont recueillis à Beauvechain (données 00h -> 24 h) et 29,4 mm à Nodebais (donnée d’un particulier). Mais il est fort probable que localement le cumul des précipitations a été supérieur.
Inondations à Beauvechain, en province du Brabant Wallon, le 6 juin 1998. Crédit photo : Serge Hennebel
Crue de la Nethen à Tourinnes-la-Grosse, le 6 juin 1998. Crédit photo : Serge Hennebel
Inondations à Tourinnes-la-Grosse, le 6 juin 1998. Crédit photo : Serge Hennebel
Le village de Tourinnes-la-Grosse sous eau suite à la crue éclair de la Nethen, le 6 juin 1998. Crédit photo : Serge Hennebel
Crue éclair de la Nethen à Tourinnes-la-Grosse, en province du Brabant Wallon, le 6 juin 1998. Crédit photo : Serge Hennebel
En outre, on observe également de fortes précipitations en amont, comme à Ernage (province de Namur). Ces précipitations entrent dans le cadre de deux semaines assez bien pluvieuses depuis la fin mai, mais qui font suite à une période antérieure fort sèche (même si l’on est loin de 2018). Un ruissellement des précipitations accompagnées de boues sur des sols détrempés n’est donc pas étonnant.