Une tornade a été signalée à Moorsele, en Flandre Occidentale, non loin de Courtrai, ainsi qu’à Florée, en province de Namur. Ce jour-là a d’ailleurs été particulièrement venteux, avec des vitesses moyennes du vent de l’ordre de 30 à 35 km/h à l’intérieur des terres et jusqu’à 40 km/h au littoral, tandis que les rafales dépassaient les 75 km/h en de nombreux endroits (localement même plus de 90 km/h), tant au littoral qu’à l’intérieur des terres.
Le matin, le temps a d’abord été couvert et pluvieux, sous un vent fort de sud et des stratocumulus en plusieurs couches, avec en-dessous des nuages déchiquetés courant très vite (pannus). Très vite, le tout s’est transformé en nuages d’instabilité, avec un vent tournant au sud-ouest et se renforçant encore davantage. Des cumulus se mêlaient aux stratocumulus, se développaient et se transformaient en cumulonimbus très virulents dès le milieu de la matinée, avec orage, arcus et mammatus (whale’s mouth) et front de rafales suivi de pluies fortes voire de grêle.
Par la suite, le temps est resté très instable une bonne partie de la journée (cumulus, cumulonimbus et altocumulus dans les éclaircies), avec d’autres averses et d’autres orages. Notamment en début d’après-midi, on a de nouveau assisté à des orages (cumulonimbus mammatus) accompagnés de rafales descendantes encore plus fortes (plus de 90 km/h localement). Cela se remarquait aussi dans l’évolution des températures qui, par endroits, passaient brusquement de 14 à 7°C avant de remonter à nouveau. C’est sans doute sous l’un de ces monstres nuageux qu’ont dû se former les tornades de Moorsele et de Florée.
Comme on peut le voir, l’instabilité était fort présente, ce jour-là, mais malgré la saison avancée, cela n’a rien à voir avec une tornade typique d’été.