La journée du 7 mars 2019, avec une dizaine de degrés en plaine, des précipitations ne dépassant nulle part les 15 mm et des rafales de vent atteignant un petit 100 km/h sur l’extrême ouest de la côte belge, ne défraie sûrement pas la chronique pour un quelconque record.
Pourtant, il s’agit d’une journée exceptionnelle malgré tout grâce à la beauté des cieux générés par les conditions atmosphériques.
Après l’évacuation vers l’est d’un front froid, la Belgique se retrouve dans une traîne active avec de nombreuses lignes post-frontales, générant de l’activité orageuse dès la fin de la matinée. En début d’après-midi, les orages se concentrent surtout sur le nord-ouest et le nord du pays, tandis que, plus tard durant l’après-midi, on observe quelques orages le long de la Meuse. En soirée, une petite ligne orageuse se développe en Haute Belgique.
Si en matinée, on note encore pas mal de nuages « parasites » (stratocumulus cumulogenitus), l’après-midi, le ciel acquiert une limpidité extraordinaire avec des cumulonimbus visibles de très loin et se détachant dans un ciel magnifiquement bleu.
Cellule orageuse observée depuis la tour de contrôle de Steenokkerzeel dans la province du Brabant Flamand.
Ceci est lié d’une part à une bonne dynamique et d’autre part à une bonne instabilité des basses couches durant l’après-midi grâce au soleil du mois de mars qui est déjà plus fort et cela, dans un contexte bien maritime avec quelques 10°C en surface (localement un peu plus) pour 0°C vers 1000 mètres et –2°C vers 1300 mètres (niveau 850 hPa).
Au-dessus de la mer par contre, les 8 – 9°C qu’on y observe ne suffisent tout juste pas pour une bonne convection avec, là surtout, des cumulus de taille modeste mais qui se détachent dans un ciel tout aussi bleu.
Enfin, le 7 mars 2019 se caractérise par un nombre exceptionnellement élevé d’arcs-en-ciel. On se serait vraiment cru le long des côtes irlandaises ou galloises dans certaines régions.