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La période allant du 24 au 26 juillet 2019 restera gravée dans les annales météorologiques car jamais des températures aussi élevées n’ont été observées en Belgique depuis que les mesures sont effectuées soit depuis 1833. En effet, en cette période, tous les records, à quelques exceptions près, sont battus, et parfois de plusieurs degrés ! En parallèle, la sécheresse sévit encore en de nombreuses régions et des feux de champs et de broussailles sont même observés au cours de ces jours de grande chaleur..
La situation météorologique de notre pays est déterminée depuis plusieurs jours par plusieurs noyaux anticycloniques à l’est, s’étendant de la Suisse à la Scandinavie. Ils sont soutenus en altitude par une importante crête anticyclonique sur l’Europe centrale. À l’ouest, ce sont plusieurs systèmes dépressionnaires qui sont situés sur l’Atlantique, notamment entre l’Islande et l’Écosse. Entre ces systèmes, de l’air tropical est littéralement aspiré vers nos régions.
24 juillet 2019
Après avoir déjà connu des journées chaudes, le 24 juillet 2019 au matin, la température minimale ne descend pas en dessous de 23,9°C à Bierset, 23,2°C à Beauvechain et 21,8°C à Uccle. La cause est la présence d’une couche d’air exceptionnellement chaude présente juste au dessus des basses couches. À Beauvechain, on mesure ainsi 31°C à 115 mètres au dessus du sol durant la nuit ! Dès le lever du soleil, la température grimpe. Ainsi, les 25°C sont déjà dépassés à 8h00 du matin en certains endroits.
Le ciel est peu nuageux à l’exception de la bande côtière où le temps est couvert à cause d’averses orageuses qui sévissent en mer. En journée, les températures s’affolent et des records sont battus dans la moitié est de la Belgique. De même, le seuil des 40°C est pour la première fois atteint en Belgique !
En outre, des incendies de forêt et de champs se déclarent à Chaumont, Vitrival, Nivelles, Piétrebais et Rixensart.
Seul l’ouest du pays connaît un temps un peu moins chaud à cause d’un vent d’ouest à tendance maritime lié à une ligne de convergence. Ailleurs dans le pays, avec un flux de sud, on enregistre jusqu’à :
Malgré la forte instabilité, l’air sec inhibe la convection. Vers 17h30 toutefois, une cellule parvient à se former entre Marche-en-Famenne et Durbuy, en province de Luxembourg. L’explication de sa formation est probablement à aller chercher au niveau du relief. En effet, les premiers contreforts de l’Ardenne se situent quelques kilomètres à l’est.
La cellule est peu mobile et se retrouve autour de 18h15 sur la région de Barvaux. De fortes rafales de vent l’accompagnent ainsi que des pluies intenses et des chutes de grêle. Des inondations sont observées tout comme des dégâts à la végétation à Durbuy, Barvaux et Bomal. Les témoins parlent d’une tornade mais vu la base élevée du cumulonimbus et de l’air sec, cela parait très peu probable. De fortes rafales convectives ou des rafales descendantes sont plus que probables.
Ensuite, arrivé en province de Liège à Werbomont vers 19h15, l’orage s’effondre pour se dissiper entièrement au dessus de Francorchamps à 20h00.
Aucune station météorologique n’a enregistré de données remarquables et ce y compris au niveau des précipitations, qui furent très localisées, notamment à cause d’une forte évaporation de celles-ci. On mesure ainsi 1,1 mm à Bra-sur-Lienne et 6,6 mm à Ferrières (stations de particuliers en province de Liège).
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25 Juillet 2019
Le 25 juillet 2019 est un véritable événement dans la climatologie belge.
La zone de convergence qui la veille a permis une infiltration maritime à l’ouest est repoussée vers le nord. Dès lors, le vent chaud de sud à sud-est peut souffler sur toute la Belgique. Le matin, les minimas sont de 23,7°C à Uccle et 22,9°C à Bierset. C’est élevé mais il ne s’agit pas d’un record.
Dès 8h00, les températures atteignent 26°C en de nombreux endroits. Ensuite, un soleil accablant et un ciel serein à peu nuageux affolent le mercure. Les 30°C sont atteints dès 10h00 et à 12h00, ce sont les 35°C qui commencent à tomber ! Du jamais vu et cela ne fait que commencer. En effet, les températures deviennent extrêmes et une majorité du pays dépasse les 40°C !
En outre, les dégâts apparaissent sur la végétation. La chaleur extrême combinée à la sécheresse provoquent le dessèchement des végétaux et la pertes de leurs feuillages. Certaines plantes montrent même des signes de brûlure. De nombreuses cultures sont touchées et des cours d’eau se retrouvent à sec, à l’image de l’été 2018. De plus, des incendies de champs se déclarent notamment à Durbuy et Baisy-Thy tandis qu’à Wavre des sous-bois prennent feu.
Les valeurs maximales, complètement folles, pulvérisent les anciens records, de plus de 4°C en certains endroits, et atteignent :
Cependant, vers 13h30 la convection s’enclenche sur les Hautes Fagnes. Sur le centre du pays, les premiers développements cumuliformes apparaissent vers 15h00. Mais très peu de cumulus arrivent à évoluer dans un premiers temps sauf dans la région des Hautes Fagnes où plusieurs cellules sévissent, notamment à Eupen.
Après, peu avant 16h30, une cellule se forme entre Saint-Trond et Tirlemont avant que d’autres orages ne se développent sur la Hesbaye liégeoise. Tous ces orages sont faibles en activité en général mais des chutes de grêle localisées et de fortes rafales de vent sont observées par endroits. Une rafale descendante cause ainsi quelques dégâts à l’ouest de Tirlemont en province de Brabant Flamand.
en province de Liège, le 25 juillet 2019 vers 18h00.
Ces orages sont de courte durée de vie et présentent une base élevée. En raison de la sécheresse de l’air en basse couche, une grande partie des précipitations s’évapore avant de parvenir au sol, exacerbant les rafales de vent. Les cellules provoquent la formation de nouveaux orages autours d’elles, par propagation des courants descendants. Cela est difficilement visible sur les images radar mais les courants de densité (outflow) des cellules créent des pseudo-fronts froids et enclenchent ainsi une convergence permettant la formation de nouvelles cellules. Quant aux coups de foudre, ils sont rares mais puissants, surtout lors de la phase d’effondrement des cellules.
À partir de 18h00, de nouveaux foyers orageux se forment sur le Brabant Wallon. Alors que la région de Perwez et de Walhain subit des chutes de grêlons de 2 à 3 cm (autour de 18h30), une autre cellule engendre de fortes rafales de vent qui causent des dégâts à Rixensart (19h10), Braine-l’-Alleud (19h30) et ensuite à Halle (20h00). Des arbres sont déracinés, des branches brisées et des toitures endommagées. Ces dommages sont probablement causés par des rafales descendantes. À Halle, une photographie permet d’avérer ce type de phénomène.
Ensuite, ces orages s’affaiblissent tandis que d’autres naissent en province d’Anvers et de Flandre Orientale. En début de nuit, c’est au tour de la province de Flandre Occidentale d’être touchée par une dégradation orageuse plus étendue. Toutefois, plus aucun phénomène violent n’est signalé.
Ces orages sont aussi accompagnés de chutes brutales de température. Celle-ci passe en effet de 40°C à 25°C voire 22°C en quelques minutes sous les averses. Cependant, de nombreuses régions échappent complètement à la convection. Ainsi, à 23h00, le mercure affiche encore 33°C à Beitem et Melle. Mais à une bonne centaine de mètres au dessus du sol, l’air reste incroyablement chaud. Le sondage de minuit de Beauvechain révèle une couche d’air à 35°C entre 250 et 450 mètres d’altitude. Au niveau 850 hPa (1547 mètres), les 25°C pulvérisent tous les records de température à cette altitude. Le seul record qui n’est pas battu est celui du niveau 700 hPa (10°C à 3203 mètres), ce qui témoigne d’une grande instabilité de l’air.
Aucune station météorologique n’a enregistré un phénomène orageux remarquable. Seul Lillois (province du Brabant Wallon, station amateur) affiche 22,1 mm de précipitations tandis que Coxyde (province de Flandre Occidentale) mesure 13 mm avec des rafales de 76 km/h. Cela prouve encore une fois, le caractère localisé des orages.
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26 juillet 2019
Le 26 juillet 2019 est moins chaud que la veille de plusieurs degrés mais le mercure affiche encore des valeurs remarquablement hautes pour nos régions. La masse d’air très chaude qui nous a concerné la veille se trouve à présent juste au nord-est de la Belgique mais elle influe encore les régions limitrophes. Ainsi, les Pays-Bas et l’Allemagne enregistrent encore des températures supérieures à 40°C. En Belgique, les maximas atteignent encore des valeurs remarquables, notamment à Koersel et Elsenborn, avec :
Au niveau de la situation atmosphérique, un front froid s’apprêtant à mettre fin à la canicule approche par l’ouest. Sur l’ouest et le sud-ouest du pays, l’air maritime a déjà remplacé l’air tropical et du coup, les températures s’en ressentent mais restent encore élevées avec des maximas compris entre 25 et 31°C. La limite entre les deux masses d’air est matérialisée par une ligne de convergence qui traverse le pays depuis la France pour se positionner sur les provinces de Liège et de Limbourg en fin d’après-midi. Les premiers se forment sur celle-ci dans les régions pré-citées. À la côte, une brise de mer s’installe et souffle modérément.
Le premier orage se développe à partir de 13h30 sur la frontière belgo-allemande au niveau de Raeren, en province de Liège. Une heure plus tard, d’autres cellules apparaissent sur les Hautes Fagnes ainsi que la région de Verviers. D’autres orages vont s’y adjoindre et concerner une grande partie de la province de Liège pendant plusieurs heures puis la province de Limbourg avec par moments une forte activité électrique, des pluies diluviennes et de fortes rafales de vent. En parallèle, on observe aussi un orage sur le nord-est de la province de Luxembourg.
L’intensité pluviométrique est localement intense et des inondations sont observées dans les régions d’Eupen et de Welkenraedt, tout comme en région liégeoise. Des dégâts consécutifs à de fortes rafales de vent sont aussi signalés en certains endroits, notamment près de Welkenraedt.
En fin d’après-midi, les orages gagnent l’est de la province d’Anvers en se renforçant avant d’évacuer nos régions en direction des Pays-Bas en tout début de soirée. Des dommages sont localement observés sur leur passage à la suite de fortes rafales de vent. À Bree notamment, des vidéos mettent en évidence la survenue de rafales descendantes qui, comme les jours précédents, restent d’intensité contenue et sont assimilées par la population et la presse à des « tornades ».
En fin de soirée et en début de nuit du 27 juillet 2019, quelques foyers orageux de faible intensité concernent le nord de la province de Namur ainsi que l’est du Brabant Wallon, notamment dans les régions d’Eghezée et de Perwez. Ils génèrent par moments des coups de foudre ramifiés assez esthétiques mais les cellules ne perdurent pas dans le temps.
Enfin, en fin de nuit, quelques foyers orageux, là aussi faibles à modérés, transitent sur le nord de la France en direction de la Mer du Nord, l’un ou l’autre débordant sur la province de Hainaut et la province de Flandre Occidentale. Quelques impacts sont aussi observés en région liégeoise entre 4h00 et 5h00 du matin puis sur le nord-est de la Flandre en tout début de matinée.
Du côté des relevés, les stations météorologiques officielles ne font pas mention de valeurs significatives.
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