Résumé
À la faveur d’une brève remontée d’air instable d’origine tropicale, de nombreux orages ont éclaté en Belgique dans l’après-midi et en soirée du mardi 9 juillet 2024. Une bande allant du Hainaut à la région d’Anvers en passant par Bruxelles a été concernée par plusieurs salves orageuses de forte intensité, avec un décès et sept blessés à déplorer.
Un orage supercellulaire formé en France a ainsi violemment frappé la capitale aux alentours de 16h00, en apportant de puissantes rafales de vent. L’anémomètre du site de l’IRM à Uccle a enregistré une pointe de 102 km/h à son passage. De nombreux dégâts ont été porté à la végétation et au bâti sur la trajectoire de cet orage, qui s’étire en Belgique depuis le Borinage jusqu’à la région de Turnhout.
Peu après, un autre système orageux, lui aussi très intense, a fait parler de lui dans l’ouest et le nord du Hainaut. Moins venteux, il s’est par contre accompagné de grêle, causant ça et là aussi des dégâts. Le bord est de cet orage a ensuite concerné Bruxelles, déjà touchée une heure et demi plus tôt. Il a ensuite gagné en potentiel venteux en infligeant des dommages à la végétation et au bâti dans la région de Malines.
Ensuite, d’autres orages ont traversé les mêmes régions, s’étendant progressivement vers l’est en concernant de nombreuses localités de l’est et du sud de la Belgique. Toutefois, ces foyers se sont montrés moins violents (sauf très localement), cantonnant le maximum d’activité au Hainaut, au centre du pays et à la région d’Anvers.
Situation atmosphérique
Les conditions atmosphériques ayant mené à ces orages s’inscrivent dans un contexte de temps variable depuis plusieurs semaines, avec des dépressions se succédant sur les Îles britanniques et le proche Atlantique. Un Jet stream assez bas en latitude apporte de régulières pluies et averses, entrecoupées de quelques périodes de temps calmes. De temps à autre, une ondulation plus franche du courant Jet apporte temporairement plus de chaleur, mais aussi de la moiteur en raison des pluies excédentaires observées ces derniers mois.
Ce schéma a notamment lieu le 9 juillet, lors d’une brève remontée d’air d’origine tropicale initiée entre une nième dépression gagnant les Îles britanniques et une crête anticyclonique mobile s’avançant vers l’Europe centrale. Cette masse d’air devient rapidement instable dans l’après-midi (MUCAPE de 1000-1500 J/kg), tandis qu’un creux thermique se creuse à l’avant du front froid qui approche rapidement de nos régions en organisant une convergence des vents notables en basse couche. En altitude, un petit axe de talweg secondaire met en place des forçages synoptiques à son avant, avec la constitution d’un noyau de divergence. Ces éléments se retrouvent juste au-dessus de nos régions en fin de journée.
Analyse de surface du 9 juillet 2024 à 20h00. Source : KNMI
Enfin, dernier élément et non des moindres, les cisaillements de vent marqués permettent de structurer les orages, jusqu’au stade supercellulaire pour certains. Ce fut ainsi le cas pour le premier orage frappant Bruxelles vers 16h00, ayant profité du maxima de conditions propices à la survenue de supercellules, avec un flux nourricier en moiteur de sud-est dans les toutes basses couches, tournant avec l’altitude au sud-ouest.
De plus, on retrouve une inversion au-dessus de notre pays autour de 1200 à 1300 mètres d’altitude. Certes, elle est assez faible, mais suffisante dans un premier temps pour inhiber toute convection. Cependant, les nuages trahissent l’instabilité présente, avec notamment des altocumulus castellanus. En outre, la moitié est du pays bénéficie pleinement de l’air tropical et d’un ensoleillement plus présent, du coup, il est normal d’y observer les températures les plus élevées avec par exemple 32°C à Koersel en province de Limbourg, 31,2°C à Gembloux en province de Namur et 30,2°C à Buzenol en province de Luxembourg.
Déroulement de l’offensive
Tout d’abord, à partir de 13h00, une cellule orageuse s’individualise de plus en plus nettement à la pointe est d’un orage multicellulaire évoluant sur l’Oise, en France. Cette dernière remonte pour atteindre le Hainaut belge au niveau du Pays de Roisin vers 14h50, sous la forme d’une supercellule bien individualisée. En effet, tant les observations de terrain réalisée par une équipe sur place que les radars montrent un orage isolé en rotation, avec un courant descendant bien distinct du courant ascendant.
Individualisation de l’orage supercellulaire dans la région de Silly, en province de Hainaut, peu après 14h00, le 9 juillet 2024.
En progressant sur le nord-est du Hainaut puis l’ouest du Brabant wallon, cet orage gagne en puissance et se structure davantage. D’ailleurs, à Ittre en province du Brabant Wallon, de fortes rafales de vent engendrent des dommages avec des arbres et des poteaux électriques couchés sur les routes, des toitures endommagées et des abris de jardin envolés. Il semblerait que des rafales descendantes en soit la cause. Peu après, ce phénomène se vérifie au moment où l’orage balaye violemment l’agglomération de Bruxelles autour de 16h00. Une rafale de 102 km/h est notamment enregistrée au siège de l’IRM à Uccle et 98 km/h à l’aéroport de Zaventem, tandis que les dégâts portés à la végétation et parfois au bâti se multiplient dans la Capitale.
Orage supercellulaire observé depuis la tour de contrôle de l’aéroport de Bruxelles National, le 9 juillet 2024 vers 16h10.
Malheureusement, les chutes d’arbres et de branches font plusieurs blessés et une victime. En outre, les fortes précipitations du courant descendant avant (FFD), localement accompagnées de grêle, conduisent à des inondations par endroits, avec des caves, des rues et des stations de métro sous eaux. La périphérie est également touchée, comme à Diegem en province du Brabant Flamand, où l’effondrement de la toiture d’un magasin fait 3 blessés.
Image radar montrant l’orage aux parfaites caractéristiques supercellulaires s’apprêtant à
frapper Bruxelles, le 9 juillet à 16h05. Source : Kachelmannwetter
À ce moment, le courant ascendant de l’orage est toujours bien en retrait des précipitations. En effet, un mésocyclone structuré est observé par des membres de notre équipe depuis le Brabant Flamand à deux endroits distincts, avec une rotation marquée parfaitement visible à l’œil nu. Cependant, un renouvellement est également remarqué peu après, avec une dissipation rapide du mésocyclone, immédiatement repris par le développement d’une nouvelle zone de rotation, marquant un cycle dans la vie de la supercellule de type classique.
Mésocyclone de l’orage supercellulaire observé depuis Overijse, en province du Brabant Flamand, le 9 juillet vers 16h10.
Ensuite, l’orage arrive en province d’Anvers, gagnant encore en puissance après sa restructuration, avec aussi une présentation radar qui devient très aboutie. Passant Turnhout vers 17h30, où quelques chutes de grêlons sont observées, il finit par quitter la Belgique pour les Pays-Bas, où il se fait remarquer par des structures nuageuses spectaculaires et de violentes précipitations supportées par des rafales descendantes, notamment du côté de Nimègue. Cet orage supercellulaire aura eu une durée de vie de plus de six heures pour une trajectoire de plusieurs centaines de kilomètres, ce qui est remarquable pour nos régions.
Toutefois, à l’arrière, d’autres orages, certains tout aussi intenses, progressent sur le nord de la France. Vers 16h30, un orage très actif qui progressait depuis l’est de la Normandie atteint le Tournaisis, en province de Hainaut, en se renforçant encore davantage.
Cet orage multicellulaire hybride incurve alors sa trajectoire plus à l’est pour atteindre à nouveau Bruxelles vers 17h30. Il précipite aussi des chutes de grêle de 2 à 3 cm de diamètre qui provoquent des dégâts tout au long de sa trajectoire, depuis la Wallonie picarde jusqu’au nord-ouest de Bruxelles, notamment en passant par Tournai, Leuze-en-Hainaut, Lessines en province de Hainaut, Ninove en province de Flandre Orientale et Affligem, Wemmel et Vilvoorde en province du Brabant Flamand.
Arcus passant au dessus de l’aéroport de Bruxelles National, le 9 juillet 2024 vers 17h47.
Cependant, la Capitale échappe au pire, car l’orage se renforce peu après avec une partie très active qui forme temporairement un écho en arc entre Bruxelles et Anvers, autour de Malines. Ce dernier provoque d’importants dégâts liés à des rafales descendantes en province du Brabant Flamand et en province d’Anvers. Les plus lourds dommages sont portés juste à l’ouest de Malines, notamment à Leest et à Heffen en province d’Anvers où le fait le plus spectaculaire est la destruction portée au clocher d’une église. Mais de nombreux autres dommages sont observés, notamment avec des pylônes à haute-tension couchés au sol, des toitures d’habitations entièrement arrachées et des parcelles boisées ravagées.
Image radar du 9 juillet 2024 à 17h50. On peut y observer la supercellule qui atteint les Pays-Bas
au nord, et l’axe multicellulaire qui arrive entre Bruxelles et Anvers. Source : Kachelmannwetter
Mais d’autres localités sont aussi touchées, moins sévèrement, mais avec tout de même des dégâts assez conséquents, comme à Willebroek, Ranst, Viersel, Heist-op-den-Berg, Sint-Katelijn-Waver en province d’Anvers, Kapelle-op-den-Bos, Londerzeel en province du Brabant Flamand ou encore Aalst en province de Flandre Orientale. À Sint-Katelijn-Waver, une rafale de 97 km/h est enregistrée, mais il est certain que, localement, des valeurs bien supérieures ont été observées. Compte tenu de la largeur de la zone impactée, il est possible que des macrorafales soient à l’origine des dégâts observés. Par ailleurs, une ferme est aussi incendiée par un coup de foudre à Puurs en province d’Anvers.
Dégâts observés à Londerzeel, en province du Brabant Flamand, le 9 juillet 2024. Crédit : David Vermeylen
Dommages constatés sur l’église d’Heffen, en province d’Anvers, le 9 juillet 2024. Crédit : R.V. Source : HLN
En outre, dans le prolongement de cet axe multicellulaire, des dégâts sont aussi perpétrés en Flandre Occidentale où une personne est blessée par la chutes d’arbres à Sint-Michiels. Ces dégâts sont liés à une autre bande active au sein de la ligne, devancée par un arcus impressionnant, qui poursuivra sa route en remontant l’ouest des Pays-Bas, depuis la Zélande jusqu’au nord d’Amsterdam. L’aéroport de la ville enregistre par ailleurs une rafale de 101 km/h au passage du système.
Arcus observé à Zuid-Beijerland, au Pays-Bas, le 9 juillet 2024. Crédit : Ferry Krauweel
Par après, l’orage principal faiblit en subissant une restructuration, mais l’arcus le précédent devient lui aussi spectaculaire en se rapprochant de nos frontières du nord. Ensuite, il quitte la Belgique par la région de Turnout vers 18h45. À ce moment, d’autres orages concernent à nouveau le centre de la Belgique (dont Bruxelles), mais aussi l’est et le sud du pays. Ces orages sont d’ailleurs organisés le long d’une ligne multicellulaire qui balaye une bonne partie de notre territoire. Mais globalement, ils sont moins intenses, sauf du côté de Somme-Leuze et de Durbuy où une petite cellule explosive dans l’axe orageux génère de nouvelles rafales descendantes peu avant 20h00.
Voirie obstruée par les arbres arrachés à Durbuy, en province de Luxembourg, le 9 juillet 2024.
En effet, des dommages localisés sont à nouveau observés, essentiellement sur la végétation. Plusieurs routes sont ainsi coupées à la circulation par les nombreux arbres abattus. Plusieurs blessés sont également à déplorer tandis que les dégâts portés au bâti restent très légers, preuve que le phénomène est moins violent que celui qui a sévi en Flandre.
Enfin, pour terminer, les orages poursuivent leur route sans faire d’autres dégâts, pour finir par quitter la Belgique en direction de l’Allemagne aux alentours de 21h00. Au niveau des précipitations, on mesure les quantités les plus élevées autour de Bruxelles, où plusieurs orages successifs ont sévi, avec :
- 54,1 mm à Ixelles
- 41,8 mm à Uccle
- 36,4 mm à Neder-Over-Heembeek
- 29 mm à Evere
Enquêtes de terrain
À la suite de cet épisode, Belgorage a mené plusieurs enquêtes de terrain. À savoir dans la zone où les dégâts ont été les plus importants vers Malines ainsi que vers Durbuy où la presse et certains témoignages parlaient de tornade.
1. Leest et Heffen (province d’Anvers)
Sur cette localité ainsi que celle de Heffen, les dégâts observées sont typiquement consécutifs à des rafales descendantes, avec des vents linéaires orientés globalement dans la même direction. L’intensité est élevée par endroit, dans des couloirs d’accélération du vent (burst swath) avec, par exemple, des pylônes à haute-tension jetés à terre, des parcelles forestières abattues, des toitures arrachées avec la charpente ou encore le haut clocher d’une église qui s’est effondré sur le cœur. Ainsi, sur base de ces éléments, une intensité T4 est retenue.
Dégâts observés à Leest, dans la province d’Anvers, le 9 juillet 2024.
Dégâts observés à Leest, dans la province d’Anvers, le 9 juillet 2024.
Dégâts observés à Leest, dans la province d’Anvers, le 9 juillet 2024.
En outre, la présence de dommages répandus dans la région nous suggère qu’une macrorafale se soit produite, ou plusieurs microrafales successives (voire simultanées), au sein du système orageux. Mais seule une étude précise de l’ensemble de la zone aurait permis de faire la distinction, ce qui n’était pas possible d’un point de vue logistique.
2. Somme-Leuze et Durbuy (province de Luxembourg)
Ici aussi, des rafales descendantes sont responsables des dégâts observés, avec une intensité estimée au niveau T2.
Carte illustrant la localisation de différents dégâts étudiés dans la région de Somme-Leuze et Durbuy (ronds rouges).
Source de la carte : Google Maps
Il semble qu’au niveau de Durbuy, le relief a joué un grand rôle sur l’intensité du vent et les dégâts observés. En effet, la vallée se resserre juste avant la ville et une forte pente boisée borde le côté est de la vallée, avec des falaises. Nos observations montrent que l’intensité maximale a été atteinte à proximité même de ces falaises, avec de nombreux arbres abattus. Notre théorie est que le vent est venu butter contre cette zone de relief, créant une compression du flux, donc aussi une accélération par effet Venturi. De plus, il semble que des turbulences ont aussi été générées, ce qui expliqueraient que certains arbres se sont couchés dans des directions variées (mais jamais opposées au flux) et que les témoins parlaient de vents tourbillonnants. Enfin, preuve qu’il s’agissait bien de rafales descendantes, sur les bordures du couloir de dégâts, la disposition des dommages est bien divergente. De plus, aucun phénomène d’aspiration n’a été mis en évidence.
Carte illustrant l’orientation des dégâts à Durbuy (flèches jaunes). Le relief qui semble avoir joué un rôle dans l’accélération
des vents en entouré en rouge. Source de la carte : Google Maps
En outre, les bâtiments n’ayant subit presque aucun dommage, ou très faibles, l’intensité retenue est du niveau T2 (même si, sur la végétation, on se rapproche plutôt de T3).
Un responsable du centre de vacance ‘La Petite Merveille’ nous a livré son témoignage : « Le ciel était très inquiétant, les nuages se déplaçaient à une vitesse folle et je me doutais que quelque chose de grave allait nous tomber dessus. À ce moment, plus d’une centaine d’enfants étaient à l’extérieur, notamment à la piscine. C’est arrivé tellement vite que nous n’avons pas eu le temps de les faire rentrer. D’un coup, le vent a soufflé d’une manière incroyable et c’était la panique. Les parasols, pourtant arrimés à des pieds en béton de 80 kg ont été emportés et sont passés au dessus des enfants. Les arbres tombaient de partout et les enfants étaient paniqués, ils criaient et pleuraient. Cela n’a pas duré 10 minutes, on a eu beaucoup de chance car seulement un bras cassé est à déplorer. »
Vue panoramique d’une parcelle forestière ravagée à proximité du centre de vacance de la Petite Merveille à Durbuy, en province de Luxembourg, le 9 juillet 2024.
Ensuite, à Somme-Leuze, les dégâts sont essentiellement visibles au sud-est du village, où des arbres sont brisés ou déracinés, des champs couchés et des habitations légèrement endommagées (quelques tuiles, ardoises ou tôles délogées, structures faîtières envolées). Tous les débris étant orientés globalement dans la même direction (vers le nord ou le nord-est), il ne fait aucun doute que des rafales descendantes sont à l’origine des dommages. Ainsi, le niveau d’intensité T2 est retenu également.
En fait, un couloir de dégâts d’une quinzaine de kilomètres a été identifié (pour une largeur moyenne d’un kilomètre), de Sinsin/Hogne à Durbuy. Cependant, en dehors de la zone étudiée, les dommages restent ponctuels et assez faibles. Cela montre le caractère venteux de cette petite cellule orageuse, qui n’aura heureusement eu qu’une durée de vie assez courte.
Conclusion
Cette offensive du 9 juillet 2024 est remarquable à plus d’un titre. Premièrement, après plusieurs années marquées par un déficit d’orages notables pendant le septième mois de l’année, elle dénote assurément dans notre histoire météorologique récente. Ensuite, elle met un terme à plusieurs semaines assez pauvres en orages (à l’exception du sud-est du pays). Juin 2024, à l’instar de 2023, 2022 ou encore 2020, a été, en effet, assez pauvre en phénomènes orageux alors qu’il s’agit habituellement d’un mois traditionnellement agité dans ce domaine. Cependant, les phénomènes violents se sont produits à une échelle locale, contrairement à ce que certains modèles envisageaient.
Toutefois, les dégâts engendrés n’en sont pas moins importants. En effet, on dénombre 20.000 habitations touchées et 1.100 véhicules endommagés, que ce soit par la grêle, les inondations ou les fortes rafales de vent. Le coût total est estimé par les assureurs à plus de 53 millions d’euros.
De plus, les jours suivants restent instables. En effet, le 12 juillet, une zone pluvio-orageuse traverse le pays. Malgré une (très) faible activité, les cumulonimbus enclavés engendrent localement d’intenses précipitations (40-50 mm) en province du Limbourg, en Hesbaye liégeoise ou encore près de Bruxelles, où des inondations par ruissellement sont constatées. Enfin, le 15 juillet, de nouveaux orages concernent la Belgique, mais les foyers principaux se déclenchent plus à l’est, en France et en Allemagne. Toutefois, l’une ou l’autre cellule active est observée, avec notamment quelques inondations du côté de Ath en province de Hainaut ou encore sur la Hesbaye en début de nuit où une bonne activité électrique et éolienne est constatée.
Ainsi, le 9 juillet 2024 est d’ores et déjà l’une des dates marquantes de la saison des orages 2024, aux côtés des inondations de mai et de la très précoce offensive du 8 avril.