Dans le courant de la soirée du 29 décembre 2011, un front froid a rapidement transité par la Belgique et les Pays-Bas. De ce fait, des orages peu électriques mais vigoureux ont traversé notre pays en s’accompagnant, localement, de très fortes rafales de vent.
Dégâts du vent dans la région de Tournai.
Crédit photo : Jean-Yves Frique
Ainsi, des dégâts significatifs furent observés dans certaines régions, notamment dans celle d’Anvers où l’ensemble d’un toit d’immeuble fut arraché par le vent. En outre, à Tournai, des panneaux se sont envolés pour terminer dans les vitres d’une habitation. Cette même entité a également connu quelques chutes d’arbres.
Les médias se donnant à cœur joie de parler de « mini-tornades » (terme fictif pour parler de dégâts éoliens), notre équipe a mis en place une enquête de terrain afin de déterminer avec certitude l’origine du phénomène ayant perpétré ces dommages dans cette région. Celle-ci effectuée, il en a été retiré que les dégâts ont été provoqués par des rafales de vent linéaires. Les stations de Chièvres et de Deurne ont enregistré des rafales de vent allant jusqu’à 90 km/h. Cependant, vu certains dégâts observés, les rafales ont pu atteindre voire dépasser les 100 km/h par endroits.
Restes d’un hêtre abattu par les vents forts.
Crédit photo : Jean-Yves Frique
Que s’est-il réellement passé ?
Durant cette matinée du 29 décembre 2011, les modèles météo entrevoyaient une situation potentiellement favorable au développement d’orages pour la journée mais surtout pour la soirée de cette journée. Cependant, l’instabilité prévue semblait un tantinet trop faible pour autoriser le développement de cellules orageuses. Toutefois, la présence d’une puissante dynamique d’altitude méritait une attention toute particulière.
En effet, dans ce genre de situation, il suffit que l’une ou l’autre cellule parvienne à se développer pour que celle-ci s’intensifie et s’organise. Les prévisions émises en matinée sur le site indiquait d’ailleurs un tel risque. Cela s’est vérifié en soirée où des cellules se sont organisées en plusieurs lignes de grains et ont principalement affecté les provinces d’Anvers, de Flandre Orientale, du Hainaut, de Namur et des Brabants.