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28/06/2012 – Orage supercellulaire

    Durant la soirée et la première partie de la nuit du 28 juin 2012, un orage particulièrement puissant nous est parvenu de la France, au niveau de la frontière avec la province de Luxembourg, en apportant des phénomènes intenses durant son transit sur notre territoire. Ce dernier se fit sur une ligne Bouillon – Bastogne en passant par Libramont.

    Orage supercellulaire arrivant vers la région de Flamierge dans la province de Luxembourg. Crédit photo : Samina VerhoevenOrage supercellulaire arrivant vers la région de Flamierge.
    Crédit photo : Samina Verhoeven

    Par ailleurs, la durée de vie de l’orage ainsi que certains aspects de celui-ci (écho en crochet durant 45 minutes dans les régions de Bouillon, Bertrix et Neufchâteau) nous conduisent à suspecter une nature plus que probablement supercellulaire. Pour en revenir aux phénomènes, l’orage a produit de très fortes précipitations ainsi que des rafales de vent significatives (feuillage jonchant le sol, branches moyennes à terre et arbres déracinés) mais la star des phénomènes engendrés par la cellule restera sans conteste l’activité électrique qui fut réellement très intense.

    Coups de foudre descendants négatifs. Crédit photo : Samina VerhoevenCoups de foudre descendants négatifs.
    Crédit photo : Samina Verhoeven

    En effet, lorsque la cellule aborda nos frontières, la fréquence des coups de foudre au sol fut si élevée qu’on en compta pas moins de 1000 impacts par quart d’heure au plus fort de l’activité, ce qui équivaut à plus d’un impact par seconde ! Une fréquence rarement rencontrée sur une surface d’à peine 400 km² (taille estimée de la surface occupée par l’orage).

    Eclairs internuageux se manifestant à l`arrière de l`orage. Crédit photo : Samina VerhoevenÉclairs internuageux se manifestant à l’arrière de l’orage.
    Crédit photo : Samina Verhoeven

    Bien sûr, les types d’éclairs ne s’arrêtèrent pas aux coups de foudre au sol. En effet, de nombreux éclairs intranuageux et internuageux de grandes longueurs furent également observés pas notre équipe sur le terrain. Cela dit, au passage de la cellule, la pluie fut si forte que la plupart des impacts restèrent cachés derrière les épais rideaux de précipitations, laissant l’environnement baigner dans une ambiance stroboscopique peu rassurante.