Etude de cas des orages
Le samedi 19 juin 2021, plusieurs tornades se développent en Belgique, dont un puissant tourbillon qui provoque d’importants dégâts entre Gedinne et Houyet en province de Namur, autour de 22h30.
D’ailleurs, la ville de Beauraing a été particulièrement touchée. On ne compte plus les toitures abimées et les arbres abattus. On dénombre 92 habitations touchées, dont 10 qui sont inhabitables et qui devront être rebâties. On compte aussi 15 véhicules détruits.
Dans le courant de la soirée du dimanche 29 avril 2018, deux tornades et plusieurs rafales descendantes se sont abattues sur notre pays en faisant de nombreux dégâts. Ces derniers ont été particulièrement importants sur une exploitation agricole au hameau de Lenne (Waulsort) suite au passage de l’une des deux tornades. Après les investigations menées par notre équipe, nous avons conclu, d’après les dégâts observés à Lenne, à la survenue d’une tornade d’intensité F3 sur l’échelle de Fujita et T6 sur l’échelle de Torro.
Le 12 novembre 2017 en début d’après-midi, dans une situation de traîne active, un orage monocellulaire engendrait des dégâts dans les régions de Le Roeulx et de Saint-Vaast en province de Hainaut. Sur son passage, cet orage a produit une tornade. Après les investigations menées par notre équipe, nous avons conclu à la survenue d’une tornade d’intensité F1 sur l’échelle de Fujita et T3 sur l’échelle de Torro. Cette tornade a parcouru une distance assez remarquable d’au moins 20,5km.
Le 8 août 2017, aux alentours de 20h30, une tornade de faible intensité se forme dans la région de Bouillon, en province de Luxembourg, et engendre quelques dégâts localisés essentiellement dans les hameaux de Les Mouches et de Les Hayons.
Ce dossier analyse ce phénomène tourbillonnaire en revenant d’abord sur le contexte météorologique qui a permis à l’orage générateur de la tornade de se former, ainsi que sur les conditions qui ont permis au tourbillon de sévir.
Pendant l’après-midi du 23 juin 2016, un violent système orageux traverse le centre de la Belgique. L’activité éolienne se montre particulièrement virulente et de nombreux dégâts sont observés, notamment dans les régions de Gouy-lez-Piéton (province de Hainaut), Chastre, Jodoigne (province du Brabant Wallon) et de Saint-Trond (province du Limbourg). Une enquête de terrain réalisée par notre collectif met en évidence la survenue de puissantes rafales descendantes qui ont pu atteindre 200 km/h à Jodoigne. Parmi les dommages, on retient surtout la destruction largement médiatisée du hall sportif de la ville, au détriment des autres dégâts. Ce dossier revient sur ces derniers et explique le phénomène de rafales descendantes dans le détail.
Durant les mois de mai et juin 2016, plusieurs épisodes orageux de masse d’air chaud se sont déroulés en Belgique. La caractéristique principale de ces derniers était souvent un déplacement lent qui se voyait couplé selon les cas à une régénération rétrograde des cumulonimbus. Ce phénomène fit en sorte que des régions essuyèrent de très importantes quantités de précipitations. Les inondations qui en ont résulté furent parfois si conséquentes que notre collectif a décidé de dédier un dossier à ce phénomène qui n’avait pas été abordé jusqu’ici étant donné que celui-ci est considéré comme « classique » sous orage et souvent lié à l’urbanisation.
Durant l’après-midi du 16 septembre 2015, une tornade provoque d’importants dégâts en Famenne, principalement sur les communes de Hotton, de Melreux et de Bîron, toutes situées en province de Luxembourg.
Cette tornade a parcouru environ 7 km en atteignant une intensité maximale estimée au niveau F2 sur l’échelle de Fujita. La largeur du couloir des dégâts provoqués par le passage du vortex varie de 20 à 80 mètres en moyenne.
En ce mois d’août 2014, pas moins de sept tornades vont tour à tour se succéder sur notre pays en provoquant d’importants dégâts.
Ajoutons à cela la survenue d’une trombe marine à Zeebrugge ce qui fait de ce mois d’août 2014 l’un des mois les plus « tornadiques » que notre pays ait connu, du moins durant cette dernière décennie.
Il faut en effet remonter à août 2006 pour voir autant de cas de tornades ou de trombes marines recensées.
Durant le weekend de Pentecôte 2014 s’étalant 07 au 09 juin, une situation atmosphérique propice à la mise en place d’orages importants a régné tout au long de la période. Si l’instabilité a atteint des valeurs impressionnantes, la dynamique qui l’accompagnait était tout aussi marquée. Le cocktail qui en a résulté déboucha d’ailleurs vers un nombre significatif d’orages supercellulaires dont certains produisirent des chutes de grêles conséquentes. Parmi les quelques épisodes supercellulaires, on note également la mise en place de systèmes multicellulaires costauds dont l’un d’entre-eux né en Belgique déboucha vers un MCV en Allemagne.
Au cours de la soirée du 25 janvier 2014, un puissant système convectif de type ‘Derecho’ traverse l’Angleterre, l’ouest de la Belgique et le Nord-Pas-De-Calais. Sur son passage, ce système engendre de nombreuses rafales descendantes virulentes ainsi que plusieurs tornades dont deux en Belgique, trois en France et deux au Royaume-Uni, ce qui fait de cet épisode l’un des plus violents de ces dernières années sur l’Europe de l’Ouest. En outre, l’épisode tornadique qui a accompagné le système mérite le nom de ‘tornado outbreak’.
Vers la fin de la nuit du mardi 05 février 2013, une vigoureuse ligne de grain a transité sur le territoire belge en prenant un axe nord-ouest – sud-est. Cette dernière fut particulièrement active sur les provinces de Flandres Occidentales et Orientales notamment au niveau du vent et dans une moindre mesure, de l’électricité.
A Meulebeke, des rafales descendantes assez importantes ont provoqués de nombreux dégâts tels que des serres détériorées, des tuiles et toitures envolées, des fils électriques arrachés etc. A Oosterzele, une trentaine d’habitations ont souffert du passage d’une tornade.
Durant la matinée du lundi 18 juin 2012 un système convectif de méso-échelle ayant développé un écho en arc provoqua un réveil pour le moins agitée pour pas mal de régions du centre du pays suite à son passage. Celui-ci s’étant formé au large de la frontière franco-belge a abordé la Belgique à l’aube pour évacuer le territoire en milieu de matinée. Les points les plus marquants de l’offensive furent les fortes pluies, de fortes rafales de vent, l’importante activité électrique engendrée et la vitesse de déplacement du système (le transit de la Belgique se fit en 2 heures seulement).
Durant la soirée du 07 juin 2012, un orage supercellulaire s’est développé dans le sud de la province de Limbourg pour ensuite remonter vers les régions du nord-est en transitant par les environs de Tongres. La supercellule a pu bénéficier d’un contexte suffisamment dynamique pour pouvoir engendrer une tornade ainsi que quelques rafales descendantes dans ces régions. Si les dégâts furent limités au niveau de la tornade, il en est tout autrement au niveau de certaines rafales descendantes.
Durant la soirée du 10 septembre 2011, un orage supercellulaire s’est formé non loin de la frontière franco-belge au niveau des Flandres pour ensuite évoluer en transitant par les provinces de la Flandre Occidentale et de la Flandre Orientale. Les phénomènes engendrés furent partagés entre fortes pluies, rafales de vents marquées et chutes de grêle au diamètre significatif selon les régions parcourues. Après le passage de cet orage, d’autres naquirent dans le sillage du premier.
Durant la nuit du 22 au 23 août 2011, plusieurs offensives orageuses ont touché une bonne moitié nord-ouest de la Belgique, en empruntant un large couloir à partir de la province de Hainaut jusqu’à celle de Limbourg. De fortes précipitations ainsi qu’une activité électrique intense furent observées. Durant la matinée du 23 août, un autre système apporta de graves inondations dans la région bruxelloise.
Durant la journée du 18 août 2011, des orages parfois sévères ont sévi dans beaucoup de régions du centre du pays. Les provinces du Hainaut, des Brabants Wallon et Flamand et du Limbourg furent les plus touchées par des pluies diluviennes mais aussi localement par des rafales descendantes. Ces dernières causèrent des dégâts significatifs dans la région de Hasselt.
Durant la journée du 28 juin 2011, des orages parfois violents ont sévi dans beaucoup de régions. La botte du Hainaut ainsi que l’est du Brabant Wallon furent davantage touché par des pluies diluviennes. La veille au soir, le nord-ouest du pays a observé un orage particulièrement électrique avec l’apparition de coups de foudre toutes les 15 secondes.
Durant la journée du 14 juillet 2010, de violents orages ont abordé la Belgique par la frontière franco-belge. Ceux-ci furent surtout notables au niveau du vent qu’ils ont engendrés sous forme de rafales descendantes. En effet, certaines régions comme Ciney ont été en grande partie endommagées.
Durant la soirée du 07 octobre 2009, une offensive orageuse touchait une bonne partie du centre de la Belgique en apportant de fortes précipitation et une activité électrique extrême. La région bruxelloise fut d’ailleurs particulièrement touchée par ces orages. Le soir venu, la région des Ardennes essuya un écho en arc provoquant des dégâts dans la région de Libramont.
Durant la nuit du 25 au 26 mai 2009, une offensive orageuse de grande ampleur touchait une bonne moitié ouest de la Belgique, apportant par endroits des dégâts aux habitations et à la végétation, et ce, principalement dans le Hainaut et en Flandre Occidentale.
En ce 1er octobre 2006, une tornade de forte intensité frappe plusieurs habitations dans la région de Soignies – Braine-le-Comte, en provinces du Hainaut.
Les dégâts sont très importants et certaines exploitations agricoles ont été sévèrement endommagées.
Cette tornade fait partie des plus intenses qui ont touché la Belgique ces dernières décennies (niveau F2-F3 sur l’échelle de Fujita). Il faut en effet remonter à 1982 et celle qui toucha le village de Léglise pour trouver trace d’une tornade aussi puissante (la tornade de Léglise fut d’une intensité encore plus élevée).
Durant l’été 2002, plusieurs zones de précipitations orageuses, parfois très intenses, ont traversé la Belgique. Les conséquences furent importantes en raison des coulées de boues et des débordements de cours d’eau, avec des dégâts signalés en de nombreux endroits du pays, principalement le 20 juin, les 23, 30 et 31 juillet et les 20, 24 et 27 août.
Ainsi, dans ce dossier, nous allons revenir sur les offensives orageuses marquantes de cet été, et nous attarder essentiellement sur la journée du 27 août, qui a vu des orages stationnaires provoquer de graves inondations sur le centre du pays.
Durant la soirée du 14 août 1999, un important épisode tornadique frappait le Nord de la France et la Belgique, et plus précisément la région lilloise, le Tournaisis et l’ouest du Brabant Flamand. Les habitants qui ont vécu ces minutes de terreur n’oublieront jamais ce qui s’est passé ce soir-là. En effet, une tornade de forte intensité a frappé la ville en plein cœur. Au total, plus de 300 maisons ont été endommagées dont certaines sévèrement.
Le même soir, d’autres tornades ont concerné les régions de Leuze en Hainaut et de Herne.
Le 20 décembre 1991 en début d’après-midi, une tornade hivernale de forte intensité endommage près d’une centaine de maisons et bâtiments dans les régions de Walhain et de Perwez, en province du Brabant Wallon, mais également dans la région d’Eghezée, en province de Namur. Outre les dégâts matériels, cinq blessés sont à déplorer, dont un grièvement. Les recherches menées par notre équipe ont permis de classer cette tornade au niveau F2 sur l’échelle de Fujita. Le tourbillon aurait parcouru une distance minimale de 15 km.
En soirée du 20 septembre 1982, plus de la moitié du village de Léglise va être détruit par l’une des plus violentes tornades que la Belgique ait connues !
Ce soir-là, cette tornade va détruire des dizaines de maisons, arracher d’innombrables toitures, pulvériser des centaines de vitres ! Heureusement, aucune victime n’est à déplorer, un vrai miracle quand on voit les
dégâts !
Le samedi 17 mars 1934, aux alentours de 1 heure de l’après-midi, un orage touche les provinces du Hainaut et du Brabant Wallon. Il est accompagné de chutes de grêlons qui atteignent la grosseur d’oeufs de pigeons, mais surtout d’une puissante tornade d’intensité F3 qui parcourt au moins 50 kilomètres en plus d’une heure, tout en dévastant de nombreuses localités sur son passage. Non seulement l’intensité est remarquable, mais la durée de vie du tourbillon est exceptionnelle et fait partie des plus longs trajets connus à ce jour en Belgique.
Le samedi 10 août 1895, des orages d’une extraordinaire violence frappent la France ainsi que la Belgique en fin d’après-midi et en soirée. De nombreux dégâts sont perpétrés par ceux-ci sur leurs trajectoires à cause de vents violents, de chutes de grêle, d’intenses précipitations et de tornades.
En effet, au moins deux tornades ont sévi ce jour-là. Elles ont atteint une forte intensité, de niveau F4 sur l’échelle de Fujita. L’une s’est produite en France, et l’autre en Belgique. En outre, il est possible que deux autres tornades se soient développées dans notre pays.
Le mercredi 23 août 1865, une importante dégradation orageuse touche le nord de la France et la Belgique. Cet événement se produit au cours d’une période estivale plutôt fraîche avec des températures ne dépassant guère les 20°C. Or, entre 12h00 et 15h00, au moins quatre tornades sont observées en France et cinq en Belgique, entre 15h30 et 17h00.
Ainsi, ce sont au moins 9 tornades qui sont signalées alors que pour un observateur au sol, le temps parait tout à fait quelconque avant l’arrivée des orages. Il s’agit pourtant de l’un des épisodes tornadiques les plus importants à avoir frappé la Belgique.